Ce 13 janvier partout en France, la communauté éducative était fortement mobilisée y compris dans l’Orne.

L’orne n’était pas en reste avec une manifestation rassemblant plus de 200 personnes à Alençon dans un contexte difficile de pandémie et d’épuisement du personnel.

Une délégation a été reçue par le DASEN dont le compte-rendu intersyndical est ci-dessous.

Compte-rendu intersyndical de l’audience auprès du DASEN

A notre demande, l’intersyndicale Education (SNUipp-FSU, UNSA, SUD Education, CGT EDUC’action , FO) a été reçue par le Dasen accompagnée de l’A-DASEN et de la secrétaire générale

En ouverture, le DASEN a reconnu la nécessité de tenir cette audience.

Nous avons rappelé notre volonté de garder les classes ouvertes évidemment, mais pas à n’importe quel prix et surtout pas au détriment des élèves, des personnels et des familles en général et nous sommes revenu-es sur les raisons de la mobilisation de ce jour à partir des éléments présents dans notre déclaration intersyndicale :

- En premier lieu le sentiment d’exaspération de tous les personnels et de l’ensemble de la communauté éducative envers notre ministre de tutelle et sa gestion de la crise (impression de découvrir le covid 20 mois après le début de la pandémie). Les exemples n’ont pas manqué (communication via les médias, incohérence, impossibilité de mise en œuvre…)

- Charge de travail des directrices/teurs d’école et des équipes, des vies scolaires dans les établissements

- Difficultés de remplacement pour tous les métiers (infirmières, PE…)

- Insuffisance des campagnes de test salivaires

- Question des équipements (accès aux masques chirurgicaux et FFP2, autotests, capteurs CO2)

- Adaptation du protocole à l’économie

Nous avons rappelé nos demandes :

- recrutement sur liste complémentaire

- une communication qui respecte les personnels

- des équipements pour les équipes et les personnels

- demande de report des épreuves de spécialité

- Un collectif budgétaire qui permette des recrutements pérennes

Réponses apportées par le DASEN :

- Soutien clair exprimé au personnel. Il a bien conscience de la grande charge de travail et se rend bien compte de l’état de fatigue et du ras-le-bol général.

- Tentative d’alléger au maximum le travail des enseignant·es et plus encore celui des directeurs·trices en suspendant notamment tout ce qui n’est pas urgent dans leur travail

- plus d’APC pour les directrices (information déjà diffusée)

- suspension des formations (information déjà diffusée)

- suspension des animations pédagogiques que ce soit en présentiel ou en distanciel excepté quelques unes pour les collègues qui passent le CAFIPEMF au moins jusqu’aux vacances de février

– mise en place d’une ligne spéciale ouverte de 9h à 18h pour aider dans la gestion de la crise et palier les manques de la cellule covid submergée,

– mise en place très rapidement de visio flash (environ 30 min) avec les IEN, sur des temps définis dans la semaine, afin que chaque directrice·eur puisse s’il/elle le souhaite se connecter et avoir des réponses et de l’aide dans la gestion du covid

- Recrutement de contractuel-les : des entretiens sont en cours avec l’A-DASEN Le vivier de recrutement est faible, mais les directives nationales ne permettent toujours pas de recruter sur la liste complémentaire, ce que nous avons dénoncé encore une fois.

Au niveau du matériel :

– Fourniture d’une boite de 50 masques chirurgicaux dans la 2eme quinzaine de janvier, les livraisons sont en cours

– Autotests : seul un stock de secours sera disponible pour les personnels cas contact à risque dans l’impossibilité de s’en procurer en pharmacie… L’ARS donne la priorité aux livraisons en pharmacie …

- Les campagnes de tests salivaires se poursuivent dans l’Orne (ce qui n’est pas le cas dans tous les départements), en fonction de la capacité de traitement des laboratoires qui définissent les dates

- Capteurs de CO2 : un courrier co-signé de la préfète et du Dasen a été envoyé à toutes les collectivités territoriales pour rappeler l’importance d’équiper au plus vite les écoles.

Une enquête a été envoyée aux directeurs·trices et chef·fes d’établissement pour faire le point sur les besoins afin de faire des remontées mais cela relève de la compétence des collectivités, mairies, CDC, conseil départemental ou régional… Nous avons rappelé que le sujet avait déjà été évoqué lors du CDEN de rentrée, notamment pour dire qu’un seul capteur par collège nous semblait largement insuffisant. Une autre enquête sera envoyée prochainement pour faire le point sur ce qui a été mis en place et ce qui manque encore.

En résumé, nous avons eu l’impression d’être écouté·es et non pas juste entendu·es, au moins localement à défaut de l’être nationalement…