Depuis plusieurs semaines, maintenant et le début de la crise sanitaire que nous vivons, les secrétaires FSU des CHSCTA de Caen et Rouen sont en relation quotidienne avec les autorités rectorales. C’est dans ce contexte que se déroulait le CHSCTA extraordinaire de ce jeudi 2 avril, présidé par Mme la Rectrice d’académie.

Au préalable les représentant.es de la FSU avait envoyé un ensemble de problématiques synthétisant les très nombreuses remontées de terrain relatives à l’expositions des personnels et de leur santé à l’épidémie de Covid 19 et plus particulièrement dans le cadre de l’accueil des enfants de personnels hospitaliers. Ceci dans le but d’obtenir des réponses précises.

 

Ainsi la FSU a alerté sur le risque de voir diminuer le nombre de volontaires si des mesures de protection n’était pas proposées et si les mesures du « guide à l’usage des élèves en situation épidémique » ne pouvaient être appliqué sur le terrain. A été particulièrement soulevé la problématique du nettoyage des locaux. Des recommandations ont été faites aux collectivités qui ne s’appliquent pas de façon uniforme. Les autorités rectorales ont rappelé que l’objectif est de limiter les structures d’accueil des enfants de personnel hospitaliers même si la population accueillie a été étendue à d’autres professions.

 

Pour les protections individuelles que la FSU demande depuis plusieurs semaines, notamment via un avis déposé lors du CHSCTA du 3 mars adopté par les seules voix de la FSU contre lequel se sont exprimés le SGEN et l’UNSA, des masques chirurgicaux vont être mis à disposition des personnels accueillant les enfants des soignants dès lundi. Un protocole d’utilisation de ces masques va être communiqué au personnel.

 

Suite à la question concernant la transmission de documents dans les établissements aux familles alors que le confinement est instauré, la présidente du CHSCTA nous a informé qu’un partenariat national avec la poste avait été signé. Les documents pourront être déposés sur une plateforme. La poste se chargera ensuite de l’impression et de l’envoie aux familles.

 

La problématique de la reconnaissance en accident de service et maladie professionnelle de l’infection des personnels volontaires et de l’ensemble des agnt.es sur leur lieu de travail par le covid-19 a été soulevé. Les personnels sont en mission et pour ce fait font l’objet du régime général des AT. La FSU a soulevé la question de la preuve à fournir si les personnels sont contaminés sur le lieu de travail. Il est impératif que cette reconnaissance soit automatique. Le rectorat ne s’engage pas et attend le cadre national ou fonction publique sur cette question.

 

La question de l’utilisation des moyens personnels des enseignants pour assurer le télé-enseignement a ensuite été évoqué ainsi que celle d’une dotation par l’employeur en équipement professionnel informatique et de communication. Les autorités rectorales ont répondu que cette question est prise en considération mais qu’aucune décision concrète n’est pour le moment prise pour une telle prise en charge. Puis l’information des personnels sur les risques du télé travail a été débattu (troubles musculo squelettiques, césure travail/vie personnelle…). Le rectorat a précisé que deux fiches élaborées par les IA-IPR était en préparation sur ce sujet. Les représentants e la FSU ont proposé que soit envoyé à l’ensembles des agents le guide de l’INSERM sur le travail sur écran.

Les échanges ont aussi porté sur le fonctionnement de la cellule d’écoute académique mise en place dans le cadre de l’épidémie. Cette cellule est placée sous la responsabilité de l’assistante sociale conseillère technique. Elle se compose d’assistantes sociales du rectorat, de psychologues du travail, de CMC…

A la question concernant la réquisition des infirmières de l’éducation nationale, les autorités rectorales ont précisé que les nouveaux textes autorisent les préfets à réquisitionner les personnels médicaux. Les réquisitions se feront sur les personnels volontaires et sur des missions en liens avec leurs compétences. Une liste des volontaires est en cours d’élaboration. Par ailleurs il n’y aura pas de test à l’exposition au covid-19 des infirmières. C’est la politique nationale des tests qui est la règle. Le ministre a clairement indiqué que les personnels à risque ne pourraient intervenir en présentiel, ils pourront être associés aux plateforme téléphoniques ou centre d’appel du 14.

 

Enfin la date et les conditions de réouverture des établissements scolaires ont été évoqués. Les autorités rectorales ont précisé qu’elles n’avaient pas d’informations précises à ce sujet mais qu’elles actaient de la proposition faite par la FSU d’un CHSCTA  préalable à la reprise des cours.

D’ores et déjà un nouveau CHSCTA a été fixé au retour des vacances de pâques.

 

Les représentant.es de la FSU, en conclusion de ce CHSCTA, ont rappelé que la mobilisation de tous les personnels doit être reconnue et que rien ne doit les mettre en danger !

 

Sébastien Beorchia, secrétaire du CHSCTA de Caen.


DÉCLARATION LIMINAIRE FSU