Ce lundi 9 mars, se tenait un CHSCTD avec comme sujet principal le coronavirus.
La FSU a fait une déclaration ci-dessous:
Pour chaque question, la DSDEN se retranche derrière la Foire aux Questions du Ministère de l’Éducation Nationale.
Nous avons rappelé que nous n’étions pas des experts de la santé mais que cette instance avait pour mission d’appliquer des mesures de préventions.
La Fsu61 a noté avec inquiétude que celles préconisées concernant les gestes barrières n’étaient pas possible dans de nombreux établissements.
Mais, pour la direction académique, cela ne s’entendait pas! L’Orne n’était pas touchée (nous avons dû échanger et expliquer que ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de cas officiel qu’il n’ y a pas de nombreuses personnes contaminées)! Les enfants ne pourraient pas nous contaminer car non touchés ( nous avons dû rappeler qu’ils étaient potentiellement porteur sains). Mais pour la direction académique, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter (cela nous faisait penser à la protection naturelle comme en 1986 avec Tchernobyl).
Nous avons dû débattre avec la direction académique sur la notion de prévention.
Pour la direction académique, le fait de communiquer sur les gestes barrières suffisait. Pour nous, une véritable prévention consiste à fermer les établissements ou à défaut s’assurer que les moyens de mettre en place les gestes barrières existaient partout et de protéger les personnels présentant des pathologies à risque.
La seule réponse de la direction académique a été que de plus en plus d’établissements avaient mis en place des savons et serviettes à usage unique et que l’objectif était que cela soit bientôt le cas partout. Mais en attendant, la direction académique refuse de ne pas envoyer les personnels au travail si les conditions ne sont pas réunies pour bien se laver les mains.
Il nous a été également expliqué que les infirmières scolaires n’auraient pas de masque en stocks car il y avait d’autres priorités et pas assez de stocks.
Nous avons compris que la priorité était économique et non sanitaire.
Avec un argument étonnant: « dans l’Orne, on n’était pas dans le cas où les enseignants seraient confrontés à une situation à risques »! La situation n’était pas, selon la direction académique, grave dans l’Orne.
Par ailleurs, nous avons demandé qu’il soit arrêté de demander aux directeurs et directrices de faire remonter l’état des cas Covid-19 2 fois par jour alors qu’ils sont en classe. La DSDEN a accepté d’accéder à notre demande que seuls fassent une remontée, les directeurs et directrices ayant des cas dans leur école. La non remontée signifie qu’il y a absence de cas.
La FSU61 a donc décidé de présenter les avis suivants au CHSCTD. Nous vous rappelons que seuls les représentants du personnels votent, à savoir 4 membres de la FSU et 3 de l’UNSA.
Avis N°1:
Votes: POUR 4 FSU
ABSTENTION: 3 UNSA
Avis N°2:
Votes: POUR 4 FSU
ABSTENTION: 3 UNSA
A la lecture des dernières annonces, il apparaît que si la DSDEN a balayé les éléments et arguments portés par la seule Fsu, notre fédération ne devait pas être éloignée de la réalité.
En effet, dès le lendemain (mardi 10 mars), notre avis numéro2 était repris par la FAQ du Ministère de l’Éducation nationale.
Puis jeudi 12 mars, le président de la République lui-même reprenait la préconisation N°1 sur sa partie principale: la fermeture des établissements.
Encore une fois, la FSU61, n’a pas été entendue par la direction académique (à l’exception du sujet de la remontée à effectuer 2 fois par jour par les directeurs et directrices) et semblait pour celle-ci exagérer et créer de l’anxiété.
Il serait peut-être temps que nous soyons pris au sérieux sur les divers sujets que nous portons.