Paris, le 12 janvier 2012

COLLECTIF DES 25 « Un pays, une école, notre avenir »

Agir pour le service public d’éducation

La dégradation de l’Ecole continue. Le budget 2012, dans la suite négative des précédents budgets, placera le service public d’éducation sous tension. Des pans entiers du service public sont mis en difficulté. Pourtant, le gouvernement, dans le domaine éducatif, continue de s’attribuer des notes positives.

Le collectif « L’éducation est notre avenir » dénonce le déplorable budget 2012 et ses conséquences, notamment les fermetures de postes.

Les recteurs devront dire, dans les prochains jours, où seront supprimés les 14 000 postes de la rentrée 2012. Les mesures que les recteurs vont prendre se traduiront, en septembre prochain, par des fermetures de classes, des effectifs encore plus lourds à tous les niveaux du système éducatif, une détérioration des conditions d’accueil des élèves, des remplacements qui seront, faute de moyens, encore plus mal assurés. L’autosatisfaction gouvernementale n’est pas de mise quand ces mesures se traduisent par un recul de la scolarisation en maternelle, un recul de la scolarisation dans de bonnes conditions des élèves en situation de handicap. L’inquiétude est vive dans les écoles, les collèges, les lycées, les universités comme elle l’est dans les mouvements d’éducation populaire menacés d’asphyxie.

L’éducation est, pour l’avenir de la jeunesse, la réponse la plus adaptée aux temps de crise économique.

Elle doit être ce choix ambitieux que consent une nation pour préparer les jeunes aux mutations, pour former et qualifier lycéens, étudiants et salariés. L’éducation ne peut se faire au rabais. Elle a besoin de moyens, de confiance, de dialogue pour évoluer, se moderniser, pour donner à chaque jeune les moyens de réussir.

Le gouvernement fait, à l’opposé, d’autres choix. Le collectif « L’éducation est notre avenir » les conteste.

Le collectif appelle ses organisations membres à se réunir, à interpeller les pouvoirs publics, à rencontrer les élus, à mener un véritable débat éducatif aujourd’hui trop souvent réduit à des formules aussi sommaires que caricaturales et à des effets d’annonce, à mobiliser sous toutes les formes pour dénoncer ce plan de désengagement de l’Etat de son Ecole qui aura vu, en cinq ans, plus de 80 000 emplois supprimés dans l’éducation. Il soutiendra, dans les semaines à venir, toutes les initiatives qui se prendront au plan local.