Ce Mardi 23 janvier 2018 se tenait, sur sa date de replis, le CTA(1) dont l’objet était la préparation de rentrée 2018. En effet la réunion initiale du comité avait été boycotté par les représentants du personnel FSU pour protester contre les 87 suppressions d’ETP(2) prévues.

Compte-rendu 2nd degré

Dans le second degré, l’enveloppe pour notre académie est amputée de 87 ETP d’enseignement pour la rentrée prochaine, alors que la « formidable » baisse démographique prévue n’est même pas de 120 élèves. Cela conduit à un rapport « suppression de postes »/ »baisse d’effectifs » de 1 professeur pour 1,4 élève ! A ce rythme il n’y aura bientôt plus d’enseignants pour faire cours dans notre académie.

Les autorités rectorales ont justifié cette coupe sévère dans les postes par un équation nationale conduisait à supprimer plus de postes que nécessaires dans notre académie. en effet, la création au total de 120 ETP au niveau national est largement insuffisante pour couvrir les besoins d’autres académies dont les effectifs d’élèves sont en hausse. C’est donc l’appel à la « solidarité » entre académie qui a été faite par redéploiement de moyens et notre académie en fait les frais. Nous aurions aimé que ce gouvernement agisse de même sur les redéploiement des richesses. Les représentants des personnels de la FSU ont à nouveau rappelé qu’il était urgent de sortir de ce pilotage de l’éducation nationale prioritairement orienté par  les chiffres dans un cadre de politique d’austérité. Où, par ailleurs, les effets d’annonce du gouvernement auraient force de volontarisme. Car quid des chorales, quid du dispositif devoir faits, quid de la possibilité de réimplanter les bi langues, quid de l’éducation physique et sportive encore minorée au diplôme national du brevet alors même que Paris accueille les JO et que les études en faveur de la pratique sportive se multiplient. La réponse est claire, il n’y a pas de financement supplémentaires pour ses dispositifs et dans le cadre de l’autonomie, les établissements devront les financier sur leur DHG(3) existante qui sera déjà insuffisante. C’est en partie pourquoi  il ressort des documents une augmentation des HSA(4) et le tour de passe-passe détournant une partie des IMP(5) vers du face à face élève. Ce que le décret les encadrant prescrivait pourtant. Quant aux lycées professionnels ne nous y trompons pas, les suppressions de postes qu’ils devront subir est en lien direct avec l’orientation politique du « tout apprentissage » portée par le gouvernement et la région. Les lycées généraux ne seront pas non plus épargnés. Pourtant l’évolution démographique y est positive.

Le CTA s’est soldé par un vote à l’unanimité contre la proposition de proposition de rentrée dans le second degré !

Une fois de plus les conditions de travail des personnels vont encore être dégradées dans le quotidien, leur droit à la mobilité remis en cause. Le service public d’éducation est lui aussi dégradé au profit de l’enseignement confessionnel et privé. Une fois de plus ceux qui ont besoin de plus d’école pour réussir sont laissés de côté. La FSU et ses syndicats n’auront de cesse que d’agir et d’être force de proposition pour un système scolaire public facteur d’égalité, émancipateur et ambitieux pour la réussite de toutes et de tous.

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(1) CTA : Comité technique académique, c’est l’instance dans laquelle les autorités rectorales prennent l’avis des représentants du personnel élus par vous sur la répartition des moyens (financiers et horaires)
(2) ETP : Équivalents temps plein, 1 ETP correspond à 18 heures postes dans les dotations.
(3) DHG : Dotation horaire globale
(4) HSA : Heure supplémentaire annuelle
(5) IMP : Indemnité de mission particulière

Compte rendu 1er degré Orne

L’académie perdrait près de 1800 élèves à la rentrée 2018 dans le premier degré et c’est l’Orne qui perdrait en terme de pourcentage le plus d’élèves mais pas en nombre. Le recteur a décidé de retirer 4 postes à l’Orne pour les donner au Calvados et à la Manche en arguant viser une égalité entre les territoires. Il omet volontairement le fait que ce n’est pas ce que demande le Ministère mais au contraire une recherche d’équité en prenant en compte les différences territoriales.

Pour le Snuipp Fsu Orne , la baisse démographique aurait du être l’occasion d’améliorer le système éducatif en diminuant partout les effectifs et en augmentant les personnels favorisant la réussite de tous et toutes : RASED, remplacement, UPE2A … Le SNUipp-FSU Orne revendique des effectifs allégés partout.

Enfin, il rappelle que pendant le quinquennat Sarkozy, nous avons rendu plus de postes que ne l’impliquait la baisse démographique. Il est donc aujourd’hui possible de faire l’inverse pour redonner un souffle à l’école et réparer tant que possible les erreurs de l’époque.

Déclaration liminaire de la FSU