Compte-rendu 1er degré

Ce mercredi 24 janvier se tenait le Comité Technique Spécial Départemental pour la répartition de la dotation des moyens des collèges pour le département de l’Orne. Nous vous faisons part ici des éléments qui sont liés à des moyens premier degré utilisés dans les collèges ou à des personnels premier degré.

Tout d’abord, concernant la dotation honteuse pour l’Orne suite à la répartition effectuée par le Recteur, le SNUipp-FSU 61 et la FSU 61 ont fait part de leur analyse sur la spoliation par le Recteur des moyens qui devraient être dévolus à l’Orne afin de les redonner au Calvados et à la Manche. L’argument rectoral est de tendre vers une égalité de dotation entre les départements de l’Académie. Le Recteur oublie volontairement le fait que le modèle ministériel ne vise pas à l’égalité car il prend en compte les différences entre territoire. A ce titre, l’Académie se voit attribué une dotation supérieure à ce qu’elle serait mathématiquement au regard de la perte démographique en très grande partie au regard de la ruralité de notre département. Le Recteur se devrait d’en tenir compte également pour sa répartition. Ainsi ce sont environ 4 postes supplémentaires qui auraient dû nous être attribué pour les collèges.

La Directrice Académique a alors abordé le sujet d’une convention ruralité qui pourrait nous octroyer des moyens supplémentaires. Le SNUipp-FSU 61 et la FSU 61 ont tenu à rappeler que ce sujet de la convention ruralité était épineux. En effet, dans la très grande majorité des départements qui en ont signer une, la sortie de convention a été abominable, l’objectif ayant été de fusionner le maximum d’écoles permettant ainsi de reprendre grand nombre de postes à la sortie de la convention. Toutefois, si la convention visait à assurer aux élus, un maintien de leurs écoles et postes contre un effort de valorisation et modernisation de leur école publique de leur part sans viser fusions et fermetures d’écoles, alors notre position serait différente.

Concernant les SEGPA, Madame la directrice Académique a constaté qu’un grand nombre d’élèves était orientés par défaut, soit parce qu’ils étaient en attente de place en structure spécialisée ( type ITEP, IME, …), soit parce qu’une réponse adaptée à leur besoin n’était pas proposée ( troubles Dys, …). Cela est fort dommageable et irritant, en premier lieu pour ces élèves eux mêmes auxquels on n’apporte pas de réponse adaptée à leur réels besoins et occulte ainsi en partie leur chance de réussite, mais également pour les élèves relevant réellement de SEPGA et leurs enseignants qui en subissent les conséquences. Madame la DASEN a donc interpeller la MDPH et l’ARS pour que cette situation soit résolue. De ce fait, le nombre d’élèves orientés en SEGPA devrait être moindre. Le SNUipp-FSU61 et la FSU61 rejoignent la DASEN sur ce constat et souhaitent également que l’offre en structures spécialisées réponde aux besoins dans l’intérêt des élèves concernés.

La DASEN affirme également que nombre d’élèves sont orientés en 6ème SEGPA sans un dossier complet, notamment en terme d’aides et d’étayage apportés au cours de l’école primaire. Elle souhaite donc que nombre d’entr’eux ne soient orientés qu’à l’issue de la 6ème afin d’apporté aux préalable l’étayage nécessaire tout en assurant qu’en aucun cas l’objectif soit la fermeture à terme des SEGPA. Le SNUipp-FSU61 a tenu à faire un rappel : A partir de 2008, le gouvernement Sarkozy a supprimé un grand nombre de postes et la discussion de ce jour en est la conséquence. Le fort pourcentage d’orientation en SEPGA concerne la population d’élèves entrée en GS à partir 2008 pour les actuels élèves SEGPA. Ce sont ceux là qui n’ont pu bénéficier de l’aide de RASED pour la plupart ! Par ailleurs, à cette période là la formation initiale disparaissait ! S’il est effectivement nécessaire qu’autre chose que de l’APC ait été mis en place avant l’orientation en SEGPA, comment l’aide à apporter à ces élèves est-elle abordée en formation initiale et même continue. Car cela s’apprend. De plus l’absence de personnels spécialisés de RASED ce fait ressentir car leur expertise est nécessaire lors des équipes éducatives pour choisir la bonne orientation pour chaque élève et réussir à convaincre les parents du bien fondé de la proposition. Or lorsque l’enseignant.e n’a lui même ou elle même aucune connaissance réelle de ce qu’est un ITEP, un IME, comment peut-il convaincre les parents qu’il s’agit de la meilleure solution pour leur enfant ? Le SNUipp-FSU 61 a donc rappelé la nécessité de rouvrir des postes de RASED dans le département.

Au regard de tout cela, madame la DASEN a choisi de fermer les 6ème SEGPA de Racine Alençon, Rostand Argentan et Domfront. Le SNUipp-FSU 61 regrette cette décision certainement hâtive et aurait préférait que celle-ci attende l’ouverture effective et l’orientation en structure spécialisée des élèves concernés. Il met également en doute la pertinence d’une orientation à l’issue de la 6ème car la difficulté scolaire mérite une prise en charge spécifique le plus tôt possible dans la scolarité.

Par ailleurs, la DASEN a annoncé l’ouverture d’une ULIS collège sur le département qui devrait très probablement être implantée à la Ferrière aux étangs.

De fait, au regard de la dotation épouvantable le SNUipp-FSU 61 et la FSU 61 ont donc voté contre ce projet de carte scolaire second degré pour l’Orne.