Manifestations du 25 mai 2024, suites de l’action……contre le « choc des savoirs », pour l’École publique, la mobilisation se poursuit.
Dans une configuration inédite, à l’appel de la quasi totalité des organisations syndicales (FSU, UNSA Education, FNEC FP PO, CFDT EFPR, CGT Educ’action et SUD Education), de la FCPE, des trois syndicats lycéens (USL, FIDL et MNL), de l’APSES et de l’ICEM, samedi 25 mai a été une grande journée de mobilisation pour l’Ecole publique.
Que ce soit dans un cortège parisien fourni (près de 15 000 personnes dont des collègues de Lille, d’Amiens, de Normandie et de Montpellier), ou dans d’autres villes (Bordeaux, Nantes, Toulouse, Marseille, Lyon, Strasbourg etc), les personnels et les parents d’élèves ont défilé pour rappeler leur opposition au « Choc des savoirs ». Groupes de niveaux, classes prépa 2de, le message était clair et unanime « Nous ne trierons pas nos élèves ! ».
Sur les pancartes, comme dans les discussions, il y avait aussi autre chose. Cette perception désormais partagée par le plus grand nombre que c’est bien l’avenir de l’École publique qui est en jeu. L’École est à point de bascule comme le martèle le SNES-FSU depuis plusieurs mois. D’une part, le choc des savoirs vient remettre en cause brutalement le projet scolaire de l’École publique, laïque, gratuite et obligatoire, cette idée qu’il est possible et même indispensable d’accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, d’être ambitieux pour chacun et de les faire grandir et réussir ensemble. Le choc des savoirs signerait un retour en arrière historique pour la démocratisation de l’École publique. D’autre part, les réformes en cours (formation initiale, pacte etc) s’articulent parfaitement pour dessiner les contours d’un nouveau métier. Celui d’exécutant, réduit à la répétition de gestes sans réflexion ni recul sur la conception de ses pratiques professionnelles. Celui de personnels déqualifiés dont le métier est désormais aux mains des hiérarchies. Le projet est vertigineux et montre l’ampleur de l’attaque systémique contre une certaine idée de l’Ecole publique et des métiers qui la font vivre. Vertigineux mais pas inéluctable : la mobilisation en continue depuis janvier, qui s’ancre dans la durée et dans les territoires, illustre la détermination largement partagée d’obtenir l’abandon des mesures « Choc des Savoirs » et des mesures ambitieuses pour l’École publique.
Après le 25 mai, l’action continue !
Des actions sont déjà prévues dans les prochains jours avec un appel intersyndical à des collèges vides dans l’Orne le 31 mai 2024.