Une action des plus réussies avec des collègues qui ont été écoutées et qui doivent être entendues au plus vite.
Ce 19 octobre 2021, les AESH se sont mobilisés dans toute la France pour leurs conditions de travail. Dans l’Orne, l’intersyndicale FSU, Sud éducation et CGT les ont accompagné dans une mobilisation devant la DSDEN.
Une demande d’audience avait été faite pour ce jour de mobilisation auprès de la DASEN mais la DASEN par intérim a refusée de les recevoir ce jour là et proposé de les recevoir un autre jour.
Face à ce refus, les AESH mobilisé·es devant la DSDEN, ont fait du bruit aux fenêtres de la DASEN et envahis le hall de la cité administrative pour imposer une entrevue. Cela a payé ! La DASEN par intérim a reçu une délégation de 3 AESH et 3 représentants de la FSU, Sud Educatione et de la CGT.
Des témoignages forts et poignants ont été portés de la part de nos collègues AESH entendues pour la première fois directement auprès de la direction académique. Ces témoignages ont fait état de la dure réalité du terrain avec le sentiment de bâcler l’aide aux élèves suivis par manque de temps pour chacun.e. Elles ont aussi mis l’accent sur leur statut de travailleuse·eur pauvre parce qu’elles doivent faire appel à de l’aide extérieure pour subvenir aux besoins de leurs familles (secours populaire, resto du coeur, solidarité des collègues…). Elles ont indiqué regretter les abus dans des établissements lorsqu’on leur demande de leur faire faire des tâches à l’heure près en lieu et place de leur temps de préparation. pour elles, il s’agit là d’une absence de reconnaissance et de confiance de la part de l’institution. Pourtant, elles ont fortement affirmé l’amour de leur métier et la fierté d’ accompagner les élèves en situation de handicap dont la priorité nationale est tout sauf concrète à leurs yeux.
Cette audience a permis d’entamer un dialogue direct entre les AESH et la direction académique. Dialogue essentiel pour que la direction académique prenne la pleine ampleur des conditions de travail et de vie de ces personnels. Ces témoignages directs des AESH permettent aussi de donner corps et sens aux revendications portées par nos organisations syndicales lors des différentes instances.
Les revendications portées par la délégation sont :
- augmenter le temps de travail sur la base d’un temps complet
- augmenter les salaires sur cette base pour pouvoir vivre dignement de leur travail
- augmentation des moyens horaires par élève pour un vrai suivi qui prend en compte le réel besoin des élèves
- un reclassement qui prend en compte toutes les années d’ancienneté et non réduites à 2 années seulement
- transmettre les informations aux AESH sur leurs droits ( éviter les dérives auprès des chefs d’établissements)
- avoir les avis de changement d’affectation pour une nouvelle année scolaire en amont ce qui permet de faire
- remonter les problèmes particuliers et/ou d’avoir le temps de quitter l’établissement correctement (la veille pour le lendemain est insupportable)
- supprimer la feuille mensuelle qui doit justifier des heures des AESH à faire signer par les chefs d’établissements ! inacceptable !
L’urgence à accélérer la (re)valorisation de leur métier a été réaffirmée !