Communiqué de presse de la FSU 31 janvier 2012

Discours du Président : nocivité et inefficacité persistantes

Le Président de la République a annoncé une nouvelle série de mesures qui n’apportent pas les réponses nécessaires à la crise et notamment à la relance de l’emploi. Les chiffres du chômage traduisent les effets d’une situation économique désastreuse qui résulte pour l’essentiel de l’inefficacité et de la nocivité des politiques conduites. Face à cela, les mesures avancées continuent dans le même sens, elles sont déjà inefficaces et dépassées pour résoudre la crise mais renforcent encore des choix favorables au patronat.

Tout en affirmant ne pas vouloir être le Président du « On n’y peut rien », il poursuit le détricotage des 35h et se refuse à intervenir sur l’emploi et les salaires, laissant cela au libre arbitre des entreprises. Pire, son choix de politique économique va encore dégrader le pouvoir d’achat de tous les salariés. Pour la FSU, la TVA est un impôt injuste qui n’a rien de social. L’augmentation de cette TVA sera très certainement inefficace pour la compétitivité des entreprises mais permettra au patronat de bénéficier de nouvelles exonérations de cotisations sociales. Et la FSU n’accepte pas que le mode de financement de la protection sociale soit ainsi modifié.

La FSU déplore que le Président, tant par la méthode que par la nature de ses propositions, notamment par une volonté d’amplifier le recours à l’apprentissage, se contente d’un traitement électoral d’un chômage de masse. Elle met en garde sur le rapport Larcher, s’il se révélait être une ultime tentative pour réduire les dispositifs de formation professionnelle et affaiblir encore le rôle des représentants syndicaux dans les structures et la gestion de la formation professionnelle.

La FSU demande que soient très rapidement organisées des concertations permettant de mettre en place des dispositifs d’insertion à l’emploi (formations professionnelles diplômantes/qualifiantes, rémunérées et débouchant sur des emplois).

La FSU continue de contester ces choix et maintient que d’autres alternatives économiques, financières et sociales plus justes et plus efficaces, sont possibles.

Ces mesures sont indispensables pour assurer les évolutions de notre société et l’avenir de son économie. La FSU estime nécessaire que l’intersyndicale se retrouve très vite pour envisager des réponses communes.