Les chef.fe.s d’établissements et directeurs et directrices d’école ont été sollicités pour effectuer des permanences pédagogiques.
Nous avons tous en tête que de nombreuses familles, et le plus souvent les plus démunies, n’ont pas d’ordinateurs, imprimantes voir de connexion internet. Leur prêter des tablettes ne leur permettra pas plus de se connecter s’ils n’ont pas internet et d’imprimer les fiches nécessaires puisqu’ils n’ont pas d’imprimante.
Il est nécessaire d’avoir conscience que nous sommes dans une période où nous maintenons le lien mais qu’il ne s’agit nullement d’une continuité pédagogique. Ne soyons pas dupes, il y aura’ quoique nous mettions en place, une rupture des apprentissages. Ce n’est pas la peine de faire travailler les élèves d’arrache-pied, aborder des notions nouvelles seuls, leur apprendre les multiplications ou le théorème de Pythagore alors que ça n’a pas été encore vu en classe…
Le meilleur moyen de prendre en compte ces familles et la difficulté pour certains élèves sera de reprendre là où nous en étions le 13 mars pour ne léser personne.
Le gouvernement l’a dit: nous sommes en crise sanitaire face à un virus mortel et il faut rester chez soi!
Mettre en place une permanence pédagogique dans le contexte actuel est donc impensable. Ce serait faire prendre des risques pour nos collègues assurant ces permanences et pour ces familles.
La FSU61 appellent donc l’ensemble des personnels à refuser de mettre en place ces permanences afin de ne pas participer à la contagion. Rappelons que pour se protéger le Ministère a bien pris soin de ne pas l’imposer mais de le proposer. Ainsi, la responsabilité en cas de contamination ne lui reviendra pas. A qui incombera t-elle?
Pour ne pas laisser les chef.fe.s d’établissements et les directeurs et directrices d’école seul.e.s, il est nécessaire que l’ensemble de l’équipe pédagogique refuse de donner des documents quels qu’ils soient à distribuer lors de ces potentielles permanences.